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"Alhambra, le trésor du dernier sultanat d'Espagne" de Marc Jampolsky (2024)
Vidéo numérique
Lorsqu'en 1492 les couronnes d'Aragon et de Castille font tomber le sultanat de Grenade et pénètrent à l'intérieur des dix hectares cernés de muraille de sa forteresse, au sommet de la colline qui domine la ville, les envahisseurs restent muets devant la magnificence du lieu. C'est que l'Alhambra ("Al Hamra", littéralement "la rouge", en arabe, la couleur caractéristique de ses murs), dont les travaux ont débuté en 1238, demeure la plus importante merveille architecturale des sultans nasrides, la dernière dynastie musulmane d’Espagne. Les murs des palais, recouverts de calligraphie arabe, racontent par la voix des vizirs, les Premiers ministres également poètes, huit siècles de splendeurs de l'art islamique. Les jardins, joyaux de verdure au cœur d'une région aride, sont irrigués par un ingénieux système développé au XIIIe siècle, qui continue en partie à fournir aujourd’hui l'eau nécessaire aux nombreuses essences d'arbres fruitiers, plantées pour créer une impression d’éden terrestre. Au cœur de la cité palatiale, la célèbre fontaine aux douze lions, alimentant des canaux qui représentent les quatre fleuves du paradis décrit dans le Coran, apporte la preuve que la figuration, tant qu'elle n'investissait pas le domaine religieux, avait toute sa place dans le monde musulman.
Beauté géométrique
En compagnie d’experts, d’archéologues et de restaurateurs de l'Alhambra, tous passionnés, Marc Jampolsky (Versailles – Le palais retrouvé du Roi-Soleil) révèle le destin aussi exceptionnel que tragique de ce chef-d’œuvre arabo-andalou. Une exploration privilégiée d'un site à la beauté exubérante, prouesse architecturale qui fit de la géométrie une ressource formelle et expressive sans égale.