"Mr & Mrs Bridge" de James Ivory (1990)

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Une fine étude psychologique signée James Ivory, avec Paul Newman et Joanne Woodward.

Mr. et Mrs. Bridge appartiennent à la bonne société de Kansas City. En ce tout début des années 1940, ils vivent ensemble depuis si longtemps qu’ils en ont oublié ce qui, jadis, les a attirés l’un vers l’autre. Mr. Bridge, avocat, homme d’ordre et de raison, se complaît dans la répétition des mêmes rites, garants d’une vieillesse indolore. Mais leurs enfants grandissent, et Mrs. Bridge supporte de moins en moins cette vie terne et soumise. Au retour d’un séjour à Paris, plusieurs faits nouveaux bousculent la tranquillité du couple : alors que Ruth, sa fille aînée, veut devenir actrice et manifeste son besoin d’indépendance, deux amies de Mrs. Bridge la poussent à se révolter contre l’autoritarisme de son mari…

Souvenirs de jeunesse 
Après Esclaves de New York (1989), où il présentait quelques aspects de la bohème fin de (XXe) siècle, James Ivory revient à sa propre jeunesse américaine – proche de celles de Paul Newman et de Joanne Woodward, également mari et femme dans la vie, qui, comme le cinéaste, avaient dû se dresser contre une autorité parentale rigide pour imposer leurs aspirations artistiques. Ici, le couple interprète avec brio les parents tenants de l’Ancien monde, celui de la bourgeoisie conservatrice du Middle West, ancrée dans des valeurs qui chancellent, à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale. Comme dans bon nombre de ses films, Ivory raconte la décadence d’un monde. La scénariste Ruth Prawer Jhabvala, collaboratrice habituelle du cinéaste, s’est inspirée de deux romans à succès d’Evan S. Connell – Mrs. Bridge (1959) et Mr Bridge (1969) –, vignettes tendres et cruelles décrivant les milieux puritains de la vieille Amérique. Dans le rôle du fils Bridge, on retrouve Robert Sean Leonard, très remarqué en adolescent suicidaire épris de théâtre dans Le cercle des poètes disparus... 

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