"Le Canardeur" de Michael Cimino (1974)

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Portrait amer de l’Amérique et "road-movie" rugissant, porté haut par Clint Eastwood et Jeff Bridges, le premier film et coup de maître de Michael Cimino ("Voyage au bout de l'enfer", "La porte du paradis"). 

Longtemps après le braquage d’une banque réalisé à l’aide d’un canon antichar, spécialité qui vaut à John Doherty le surnom de "Canardeur", le magot demeure introuvable. L’ancien truand, devenu pasteur, est poursuivi par ses anciens coéquipiers qui le soupçonnent de les avoir trahis. Dans sa fuite, il grimpe dans la voiture du jeune Lightfoot, un marginal exubérant. Ce dernier rêve de faire un grand coup et demande à Doherty de l'initier aux braquages. Mais les temps ont changé… 

Casser la banque
Premier plan : une voiture, un cheval et un magnifique paysage à l’horizon montagneux – la trinité selon Michael Cimino. Après avoir scénarisé le film écolo Silent Running en 1972 et l’énergique Magnum Force en 1973, celui-ci passe derrière la caméra pour révéler d'emblée tout ce qui fait la force de son œuvre, et d'abord un saisissant talent de peintre. À cela s’ajoute un œil d’entomologiste, une capacité à capter et relire toute la toile identitaire des signes, historiques et légendaires, constitutifs de son pays. Avec Le canardeur, il réalise un western moderne à dos de Pontiac porté par deux bons méchants, deux visages dissemblables de l'Amérique. Clint Eastwood en incarne la face désenchantée, que peinent à égayer les éclairs de générosité du jeune Lightfoot (Jeff Bridges). Film d’action, fresque sombre et poétique, Le canardeur est aussi une invitation au voyage à travers toute la filmographie à venir de Michael Cimino. 

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