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Un espion à Pekin
Vidéo numérique
En 1964, le général de Gaulle décide d’établir des relations diplomatiques avec la Chine communiste. La même année, un jeune Breton de condition modeste, recruté par le Quai d’Orsay, débarque à Pékin. Il devient comptable à l’ambassade de France et ne tarde pas à rencontrer Shi Peipu, un chanteur lyrique charismatique et androgyne. Le coup de foudre est immédiat, mais Bernard Boursicot fait machine arrière, n’osant pas s’engager dans une relation homosexuelle. À force de mensonges, Shi Peipu parvient à vaincre ses réticences en lui faisant croire qu’il est une femme. Quelques années plus tard, arrêté(e) par les gardes rouges de la Révolution culturelle, l’artiste échappe à la sanction en promettant d’enseigner à son compagnon les préceptes de l’idéologie maoïste. Pour protéger celle qu’il aime, le petit fonctionnaire sans histoires accepte alors de livrer des documents confidentiels aux autorités chinoises. Une double vie qu’il mènera sans accrocs jusqu’en 1983, avant d’être démasqué par le commissaire Nart et condamné à six ans de prison.
Psychodrame
Comment en arrive-t-on à trahir sa patrie ? À quoi ressemble la vie d’un espion ordinaire ? Comment parvient-on à aveugler son entourage ? Et, dans le cas de Bernard Boursicot, à s’aveugler soi-même ? Terré en Bretagne depuis sa libération, l’ancien agent double sort pour la première fois de son silence. Il a accepté de revenir sur le psychodrame qui a marqué sa vie, entre manipulation, trahison et passion, et de livrer sa vérité, près de vingt ans après la sortie de M. Butterfly de David Cronenberg, qui relatait son incroyable histoire.